CR TransV#2012
Pierre-Louis
4H30, le réveil sonne, d'ailleurs
un peu tôt pour un dimanche matin ….
Nous sommes à la Colmiane, une
petite station nichée au fond de la vallée de la Vésubie à 80 km de Nice, lieu
de départ de la 20ème Transvesubienne.
5 mois de préparation à base de
VTT, de Route, de Trail, de ski nous amènent aujourd'hui au moment tant
attendu : le départ de la TransV !
Heureux d'en arriver ENFIN à ce
point de départ comme si la météo de ce printemps nous avait rendu la fin de
préparation facile et les derniers ennuis mécaniques rendus confiant....
Les pluies généreuses de la nuit
annoncent un terrain humide, quand on
connaît déjà le caractère extrême des sentiers empruntés c'est avec un certain
mystère que j'aborde cette 3ème TransV.
Le mystère voilà peut être ce qui
caractérise cette course, car que l'on soit finement préparé, que l'on ait le meilleure
matériel possible rien n'est joué sur ce marathon ou tout peut arriver....
6H30, il fait 9° et après
dernières recommandations Georges nous donne enfin le départ. Ouf ! C'est
parti, première montée au train sans s'enflammer puis les premiers singles bien
glissant et collant...La course s'annonce plus longue qu'à l'habitude et voilà
encore un dimanche de plus à rouler dans la boue ! Dans ces nouvelles
conditions mon mental n'est pas au plus haut et mon envie de faire du bike non
plus.
5ème kilomètre ma roue arrière se
dessert, ma patte de dérailleur se vrille...ça commence bien ! Bref on
remet comme l'on peut le tout dans l'axe et on repart.

Direction maintenant THE BREC,
oui le fameux Brec d'Utelle et son portage et surtout sa descente infernale. Le
soleil brille enfin au passage du Brec mais les pierres sont toujours
humides...
Le début de la descente est un
vaste chantier avec un tracé bien raviné par les pluies du printemps et j'avoue que je n'en mène pas large mais tout
se passe sans encombre hors mis une petite chute au passage d'un autre
participant « aie ! la tête du péroné ».
J'arrive à Utelle et …. chute sur
le plat....Bizarre....j'en profite pour faire mon premier ravito perso mais ces
2 petites chutes mettent ma confiance à mal et c'est avec un poil d’énervement
que je reprend le sentier direction cette fois la Madonne D'Utelle.
L'ascension se passe très bien,
j'assure la première partie de la descente et attaque ensuite le col d’Ambellarte.
Les jambes sont toujours là et j’en profite pour reprendre quelques places.
Vient maintenant le temps de LA
DESCENTE, c'est à dire environ 45' de profil descendant nous menant à Pont de
Cros et donc à mi-parcours.
Là j'ai énormément de mal à
piloter, l'avant du vélo est très floue. Je perd du temps et des places....
Arrivée à Pont de Cros la
confiance en moi est très faible d'autant plus que je ne me suis pas fait
plaisir dans cette grande descente, impossible de piloter correctement. Vient
maintenant LA MONTEE, environ 1H30 en alternant pédalage, portage et poussage
qui se termineront sous un soleil de plomb.
Au train je remonte quelques
concurrents, à mi-montée j'effectue mon deuxième ravito perso, avale un mini
sandwich et refait le plein de mon sac à eau.
Arrivé au col de Millian,
les jambes sont lourdes après cette montée interminable, je suis aux alentours
de 6H de course et j'entame une partie descendante nous menant au 3ème ravito
(Levens). Et là ma fourche lâche complètement, la RAGE !!! je tombe de
nouveau et me retourne le pouce gauche et vient de comprendre pourquoi les
descentes précédentes étaient si peu évidentes....
La dernière partie c'est une
lutte avec l'orage, je donne mes dernières forces pour éviter de prendre ce
dernier sur le coin du casque.
Col D'Aspremont, descente des Gîaines,
la jungle et enfin le Paillon. Ce fameux Paillon, rendu cette année plus facile
du fait du cours d'eau important...
On entre ensuite dans le tunnel,
à la sortie de ce dernier c'est la promenade des anglais, la mer et surtout
l'arrivée !
Je termine loin de mon objectif
(c'est à dire terminer dans les 70 premiers) mais moi qui ne pensait plus
passer la ligne d'arrivée avec l’accumulation de ces problèmes mécaniques c'est
avec la plus grande joie que je termine
cette TransV 2012 en 9H !
Bref maintenant c’est repos avec
un pouce platré….
joli compte rendu Pierre.
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