lundi 11 juin 2012

TransVesubienne 2012

CR TransV#2012

Pierre-Louis

4H30, le réveil sonne, d'ailleurs un peu tôt pour un dimanche matin ….
Nous sommes à la Colmiane, une petite station nichée au fond de la vallée de la Vésubie à 80 km de Nice, lieu de départ de la 20ème Transvesubienne.
5 mois de préparation à base de VTT, de Route, de Trail, de ski nous amènent aujourd'hui au moment tant attendu : le départ de la TransV !

Heureux d'en arriver ENFIN à ce point de départ comme si la météo de ce printemps nous avait rendu la fin de préparation facile et les derniers ennuis mécaniques rendus confiant....
Bref après un prologue super à rider s’étant déroulé sans encombre et sans prise de risques inutiles il est tant maintenant d'avaler un dernier p'tit déj et de rejoindre les autres « transvesubiens » sur la ligne de start.

Les pluies généreuses de la nuit annoncent un terrain humide,  quand on connaît déjà le caractère extrême des sentiers empruntés c'est avec un certain mystère que j'aborde cette 3ème TransV.
Le mystère voilà peut être ce qui caractérise cette course, car que l'on soit finement préparé, que l'on ait le meilleure matériel possible rien n'est joué sur ce marathon ou tout peut arriver....

6H30, il fait 9° et après dernières recommandations Georges nous donne enfin le départ. Ouf ! C'est parti, première montée au train sans s'enflammer puis les premiers singles bien glissant et collant...La course s'annonce plus longue qu'à l'habitude et voilà encore un dimanche de plus à rouler dans la boue ! Dans ces nouvelles conditions mon mental n'est pas au plus haut et mon envie de faire du bike non plus.

5ème kilomètre ma roue arrière se dessert, ma patte de dérailleur se vrille...ça commence bien ! Bref on remet comme l'on peut le tout dans l'axe et on repart.
Au 10ème kilomètre le ciel se lève enfin et j'attaque la descente du col D'Andrion parsemé de racine et de pierres, ça va être chaud …. c'est donc bien concentré avec plein de prudence que j'attaque cette descente. Elle se termine nikel, et je dois avouer que mon 29'' ma bien aidé pour négocier les difficultés et procurer l'adhérence nécessaire.

Direction maintenant THE BREC, oui le fameux Brec d'Utelle et son portage et surtout sa descente infernale. Le soleil brille enfin au passage du Brec mais les pierres sont toujours humides...
Le début de la descente est un vaste chantier avec un tracé bien raviné par les pluies du printemps et  j'avoue que je n'en mène pas large mais tout se passe sans encombre hors mis une petite chute au passage d'un autre participant « aie ! la tête du péroné ».
J'arrive à Utelle et …. chute sur le plat....Bizarre....j'en profite pour faire mon premier ravito perso mais ces 2 petites chutes mettent ma confiance à mal et c'est avec un poil d’énervement que je reprend le sentier direction cette fois la Madonne D'Utelle.
L'ascension se passe très bien, j'assure la première partie de la descente et attaque ensuite le col d’Ambellarte. Les jambes sont toujours là et j’en profite pour reprendre quelques places.

Vient maintenant le temps de LA DESCENTE, c'est à dire environ 45' de profil descendant nous menant à Pont de Cros et donc à mi-parcours.

Là j'ai énormément de mal à piloter, l'avant du vélo est très floue. Je perd du temps et des places....

Arrivée à Pont de Cros la confiance en moi est très faible d'autant plus que je ne me suis pas fait plaisir dans cette grande descente, impossible de piloter correctement. Vient maintenant LA MONTEE, environ 1H30 en alternant pédalage, portage et poussage qui se termineront sous un soleil de plomb.
Au train je remonte quelques concurrents, à mi-montée j'effectue mon deuxième ravito perso, avale un mini sandwich et refait le plein de mon sac à eau.
Arrivé au col de Millian, les jambes sont lourdes après cette montée interminable, je suis aux alentours de 6H de course et j'entame une partie descendante nous menant au 3ème ravito (Levens). Et là ma fourche lâche complètement, la RAGE !!! je tombe de nouveau et me retourne le pouce gauche et vient de comprendre pourquoi les descentes précédentes étaient si peu évidentes....

J'assure comme je peux jusqu'au passage de Cola Bassa, là ma compagne m’attend une dernière fois. Heureusement la voiture n'est pas loin et je tente de regonfler la fourche, ça à l’air de tenir je la surgonfle et reprend le chemin direction cette fois Aspremont.
La dernière partie c'est une lutte avec l'orage, je donne mes dernières forces pour éviter de prendre ce dernier sur le coin du casque.

Col D'Aspremont, descente des Gîaines, la jungle et enfin le Paillon. Ce fameux Paillon, rendu cette année plus facile du fait du cours d'eau important...
On entre ensuite dans le tunnel, à la sortie de ce dernier c'est la promenade des anglais, la mer et surtout l'arrivée !
Je termine loin de mon objectif (c'est à dire terminer dans les 70 premiers) mais moi qui ne pensait plus passer la ligne d'arrivée avec l’accumulation de ces problèmes mécaniques c'est avec la plus grande joie que je  termine cette TransV 2012 en 9H !

Bref maintenant c’est repos avec un pouce platré….

Pour voir tout ça en vidéo :

>> Vidéos TransV 2012

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